ChatGPT, si Skynet m'était conté ?

La naissance de Skynet

11 décembre 2015, autour d’un bon café crème, des signatures apposées en bas d’une feuille par quelques petits noms de la tech, vont lancer l’un des rares projets qui viendra concurrencer Google 8 ans plus tard -> OpenAI.

Un certain Elon Musk et son acolyte Sam Altman prennent la présidence, associés à Jessica Livingston, Peter Thiel, AWS, Reid Hoffman, Infosys et YC Research.

Budget global : 1 milliard de $.

Le temps que les choses se mettent en place et qu’Elon pète un cable et quitte l’association en 2018, OpenAI change de statut et évolue en entreprise à but lucratif en 2019.

OpenAI c’est quoi ? 

C’est une intelligence artificielle, GPT (Generative Pre-trained Transformer), qui servira de cœur au développement de plusieurs services dont DALL-E (générateur d’images)  et le sujet du jour, ChatGPT.

Notre précédent article en est l’illustration parfaite. En effet, nous avions laissé le générateur de texte ChatGPT écrire un article pour nous. Nous nous sommes donc rendus sur la messagerie instantanée d’OpenAI afin de former notre demande :

  • Premier message : Peux-tu écrire un article de plus ou moins 1500 caractères pour mon blog. Le sujet : ChatGPT, son histoire et son futur.
  • Deuxième message : Peux-tu écrire à nouveau cet article, mais en y incluant des exemples.
  • Troisième message : Et trouve un titre à cet article
  • Quatrième message : Peux-tu écrire à nouveau cet article, en gardant les exemples, et en rajoutant des titres aux paragraphes.

Et voilà le résultat -> https://www.lemondechange.fr/2023/01/24/chatgpt-un-modele-de-traitement-du-langage-de-pointe-son-histoire-et-son-futur-prometteur/

Cela reste perfectible évidemment mais cela reste stupéfiant.

Un danger ? 

Et si nous en avons fait une utilisation simpliste et bon enfant, sachez que cette IA est tellement performante, que des chercheurs ont retardé la publication de leur recherche en 2019, estimant que GPT a un potentiel trop dangereux et peut générer des fausses informations si réalistes qu’elles peuvent alimenter des thèses complotistes, simuler à la perfection des textes d’auteurs ou de personnalités, etc.

À l’aube de 2023, ChatGPT est disponible au grand public, mais est contrôlé/modéré par ses créateurs. 

Le T800 ?

Son utilisation est potentiellement infinie et les entreprises ne s’y trompent pas. Ce chatbot est si bien développé qu’il est aujourd’hui très difficile de distinguer si c’est un humain ou une machine de l’autre côté du clavier. Une aubaine pour des sociétés comme Webhelp, spécialisé dans la relation client. 

Si OpenAI avait un visage ?

Et à l’instar d’un humain bien relou, ChatGPT a réponse à tout. Tant et si bien qu’il vient concurrencer Google, le moteur de recherche référence. À tel point qu’au siège de la marque, on a déclenché le “Code Rouge”. Tous les projets en cours de développement sont suspendus pour que les équipes puissent se pencher sur leur approche de l’IA. L’intégration d’un chatbot sur la page Google est à l’étude et 20 projets liés à cette techno sont sur les rails (un générateur de vidéos qui pourra résumer une vidéo ou un film, des IA 3D, …). L’un des plus avancés est Sparrow, en développement chez DeepMind, qui est un chatbot dans le même esprit que son concurrent lancé par Elon Musk.

Malgré cette mise en branle, la firme californienne doit faire face à un autre problème majeur. La publicité ciblée qui est le cœur de son modèle économique (80% de ses revenus), n’a pas sa place sur ChatGPT. Ainsi, le modèle économique classique doit être repensé sur l’utilisation d’un chatbot. Mais faisons confiance à Google et ses milliards pour continuer à nous traquer, tout en écartant la concurrence.

Plutôt le T1000

Mais même si le moteur de recherche le plus connu du monde a du retard sur l’IA, il a des années d’avance sur la gestion de son contenu. Et c’est là que GPT est dans un tourbillon médiatique depuis quelques jours.

En effet, cette technologie, pour se nourrir, avale tout ce qui se trouve sur le net. Et inutile de vous dire que si le web est un espace incroyable et un puit sans fond de connaissances, on y trouve aussi le pire de l’humanité. Il faut donc une équipe de modération qui puisse filtrer tout le web et dire aux machines de OpenAI ce qui est toxique ou non.

Et si le pire de l’humanité est sur le web, elle est aussi sur terre, et l’entreprise derrière ChatGPT n’applique pas ce filtre dans la vraie vie.

Le magazine Time, dont la légitimité n’est plus à prouver, a publié une enquête révélant la stratégie de sous-traitance pour améliorer l’outil et le rendre moins nuisible.

C’est au Kenya qu’il faut aller pour trouver les équipes qui se penchent là dessus.

Jusque là, pourquoi pas.

Mais on y apprend que les travailleurs sont payés moins de 2$ de l’heure… Quelle ironie -> Chercher à retirer du toxique sur le net, en l’étant IRL…

Le vrai visage de OpenAI …

Une technologie pleine de promesses donc, mais aussi de désillusions, qui montre que le monde virtuel est finalement à l’image de la vraie vie, et que le salut ne viendra finalement peut-être pas des machines.

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